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Publication le 9 février 2021

CREUSE GRAND SUD

Le décès du DGS devant le tribunal administratif de Limoges
le 11 février 2021

Triste audience que celle du 11 février 2021 où les juges du tribunal administratif de Limoges vont évoquer les raisons du décès du DGS. Les avocats de Grand Sud et de la famille de Jean-Sébastien Combes-Maes plaideront sur cette vie retirée à l’âge de 32 ans avec tous les préjudices associés. Une nouvelle épreuve pour ceux qui ont déjà tant souffert de la perte d’un être cher.

Lors du précédent conseil communautaire qui s’est tenu le 3 février dernier, Valérie BERTIN a informé publiquement les élus de la tenue de l’audience du 11 février 2021 concernant la requête indemnitaire déposée au tribunal administratif de Limoges par la famille de Jean-Sébastien COMBES-MAES.

Compte tenu de la médiocrité de la transmission en direct via facebook, cette information n’a peut être pas été comprise par les auditeurs.

Ce procès risque d’avoir des conséquences financières importantes pour les contribuables de la communauté de communes.

D’une part, des honoraires ont déjà été payés aux conseils de Creuse Grand Sud et d’autres sont à prévoir en cas d’appel et de pourvoi éventuels.

D’autre part, puisqu’il est légitime que des victimes sollicitent le versement d’une somme d’argent en compensation d’un préjudice lié à un comportement fautif de l’administration, l’indemnisation aura des conséquences pour tous les sud-creusois.

Aussi, en cas de condamnation de Creuse Grand Sud, la communauté de communes devra provisionner la somme dans la mesure ou les jugements rendus par les tribunaux administratifs sont normalement exécutoires.

Cette triste affaire a commencé sous la présidence de Michel MOINE (actuel maire d’Aubusson) auprès de qui travaillait Jean-Sébastien COMBES-MAES.

Dans un livre paru après son suicide, sous le pseudonyme de Nicolas DEBOUZE et sous le titre « CE BARON QUI M’A TUE », le DGS a décrit le harcèlement moral dont il se disait victime au travail. Les détails de son calvaire sont insupportables pour les lecteurs.

Dans une lettre d’adieu qu’il a adressé au quotidien La Montagne en juillet 2017, le DGS explique qu’il tentait d’obtenir la reconnaissance de sa situation comme accident du travail. Il explique que "cette reconnaissance était pour moi une étape nécessaire : la souffrance qui a été la mienne depuis 2014 dans les conditions de travail atroces que le président Moine a fait régner". (Voir La Montagne du 29/7/17)

En mai 2017, l’agent avait obtenu devant une commission de réforme du Centre de gestion de la fonction publique territoriale de la Creuse, après le rapport de deux expertises, "l'imputabilité au service de cette tentative de suicide" et que ce geste "trouve sa cause déterminante dans les conditions de travail de l'agent".

Cependant, pour que l'accident du travail soit reconnu Creuse Grand Sud aurait du valider cette reconnaissance. Se sentant humilié face au refus implicite de son employeur il a décidé de mettre fin à ses jours.

Pendant la période de harcèlement moral et à la suite de son suicide, son mari, ses enfants, sa maman ont vécu un véritable drame. Ils sont en droit de réclamer réparation.

Les contribuables de Creuse Grand Sud subiront sans doute les dommages collatéraux de cette tragique histoire d’autant plus si la condamnation pécuniaire est lourde. Mais la mort d’un homme de 32 ans n’a pas de prix.

Ami-e-s citoyen-ne-s, restez vigilant-e-s !
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