Sommaire Contact

CREUSE GRAND SUD - Justice
Enquête pour gestion de fait.

Le Procureur général près de la Cour des Comptes annonce qu’une instance pour gestion de fait a été ouverte concernant certains aspects de la gestion de Creuse Grand Sud.

Par lettre datée du 13 février 2019, Gilles JOHANET, Procureur Général auprès de la Cour des Comptes accuse réception d’un courrier reçu au parquet général le 19 novembre 2018 transmis par deux élus de Creuse grand sud, Pierrette LEGROS (Saint-Avit-de-Tardes) et Gérard CHABERT (Saint-Maixant).

Ces élus de l’opposition ont alerté le Procureur Général de la Cour des Comptes sur certains aspects de la gestion de la communauté de communes dont ils sont membres. Ils ont fait part de leurs inquiétudes quant à la défaillance du contrôle de légalité normalement exercé par le préfet du département.

Tout en reconnaissance ces lacunes, la Cour des Comptes considère que cette situation n’est malheureusement pas propre au département de la Creuse. Ce qui n’est guère rassurant pour les citoyens qui pâtissent des dysfonctionnements des collectivités.

Le Procureur Général annonce que certains faits mentionnés dans le courrier des élus ont fait l’objet d’une transmission aux autorités judiciaires au printemps 2018.

En plus de cette information préoccupante laissant planer une possible condamnation d’élus, le Procureur Général révèle également qu’une instance pour gestion de fait a été ouverte.

Qu’est-ce que la GESTION DE FAIT

Selon l’article 60-XI de la loi de finances n°63-156 du 23 février 1963 la gestion de fait s’applique à « toute personne qui, sans avoir la qualité de comptable public ou sans agir sous contrôle et pour le compte d’un comptable public, s’ingère dans le recouvrement de recettes affectées ou destinées à un organisme public », ou « reçoit ou manie directement ou indirectement des fonds ou valeurs extraits irrégulièrement de la caisse d’un organisme public ».

L'article L.231-3 du code des juridictions financières attribue la compétence à la Chambre Régionale des Comptes pour juger « dans les mêmes formes et sous les mêmes sanctions (que les comptabilités régulières) les comptes que lui rendent les personnes qu'elle a déclarées comptables de fait d'une collectivité ou d'un établissement public relevant de sa compétence ».

La gestion de fait peut faire l’objet de poursuites pénales. La sanction est alors de 3 ans de prison et 45.000 € d’amende (article 433-12 du Code pénal). En l’absence de poursuites, les comptables de fait peuvent être condamnés à une amende calculée en fonction de l’importance et de la durée de la détention ou du maniement des deniers.

Ami-e-s citoyen-ne-s, restez vigilant-e-s !
Laissez un commentaire sur vigie23@gmx.fr

Documents à télécharger :
       Lettre du 13/02/2019 de la Cour des Comptes
       Rapport de la Chambre régionale des comptes d’Aquitaine sur Creuse Grand Sud du 29/08/2018
       Rapport public de la Cour des Comptes – synthèse sur les contrôles de légalité

Soutenez VIGIE23 - rejoignez-nous et devenez acteur
Un message à vigie23@gmx.fr - Réponse assurée.