CREUSE GRAND SUD JEAN LUC LEGER OUBLIE SES
DECLARATIONS A LA HATVP COMME DES MINISTRES LREM
Pour être chaperonné par le député LREM Jean-Baptiste
MOREAU, Jean-Luc LEGER s’est cru obligé d’imiter les élus
macronistes qui oublient de déclarer des revenus ou des biens à
la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).
Pas encore maire d’Aubusson, le candidat se prend déjà pour un
ministre dispensé de respecter la déontologie politique.
Depuis la création de la Haute Autorité pour la transparence
de la vie publique (HATVP), le 11 octobre 2013, certains élus
doivent déclarer leurs activités professionnelles, patrimoniales
et d’intérêts donnant lieu à rémunération ou gratification
exercées à la date de l’élection ou de la nomination, et/ou au
cours des cinq années précédant leur déclaration.
Le 7
mars 2019, un contribuable de la communauté de communes Creuse
Grand Sud (3CGS), s’est étonné auprès de la HATVP de ce que le
président de Creuse Grand Sud en fonction, Jean-Luc LEGER n’ait
pas déposé la moindre déclaration comme la loi l’y oblige.
En effet, plus de 15 000 responsables publics (élus et agents
publics) entrent dans le champ des obligations déclaratives
prévues par la législation: « (...) Les présidents
d’établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à
fiscalité propre (...) dont le montant des recettes de
fonctionnement dépasse cinq millions d’euros, (...)"
Le 30 avril 2019, l’élu étourdi, à l’époque apparenté au Parti
Socialiste (PS) et aujourd’hui accolé à LREM, a donc déposé sa
déclaration avec plus de 2 ans de retard.
Cependant,
quand on se vante par voie de presse de faire de la politique
depuis 30 ans, on constate que le pouvoir a des côtés malsains
en ce que ceux qui la pratiquent à outrance par le truchement du
cumul des mandats en viennent à prendre quelques mauvaises
habitudes dont celle de cacher, par inadvertance, quelques
informations qui pourtant doivent être publiques.
Les
informations fournies par Jean-Luc LEGER à la HATVP commencent
au 1er janvier 2013.
Au septièmement de la déclaration,
les élus doivent indiquer les fonctions et mandats électifs
exercés à la date de l’élection ou de la nomination. Au 30 avril
2019, Jean-Luc LEGER a bien mentionné ses rémunérations au titre
de maire, conseiller départemental et de vice-président du PNR.
En revanche il fait l’impasse sur sa fonction de
vice-président exercée aux côtés de son ami Michel MOINE à la
communauté de communes créée en janvier 2014 et les indemnités
qui vont de paire.
Dans ces circonstances, on peut se
permettre de plagier monsieur de la Fontaine dans sa fabuleuse
fable « les animaux malades de la peste » :
Un mal qui répand la terreur, Mal que le Ciel en sa
fureur Inventa pour punir les crimes de la terre
L’Amnésie (puisqu’il faut l’appeler par son nom) Capable
d’enrichir un jour les politiques … Ils n’en meurent pas
tous, mais tous peuvent être frappés…
A son modeste niveau, Jean-Luc LEGER a rejoint le bataillon
de ses nombreux camarades LREM ayant commis cet oubli de
déclaration. Pour ne citer que quelques uns : Irène Tolleret,
députée européenne (le procureur de Paris a été informé en
novembre 2019), Nicole Belloubet, ministre de la Justice,
Jean-Paul Delevoye, l'ex-haut-commissaire aux retraites ainsi
que Nicolas Hulot et Nathalie Loiseau qui avaient sous-estimé
leurs biens respectifs. Florence Parly, ministre des Armées
avait dû revoir sa déclaration d'intérêts faute d’avoir intégré
ses émoluments chez Air France, entre 2011 et 2014. Le
secrétaire d'Etat Adrien Taquet, cofondateur d’En Marche a dû
réévaluer ses appartements parisiens, sa part indivisaire
passant de 782.000 euros à 1.108.400 euros.
Mais au PS,
on a aussi des trous de mémoire quand il s’agit de transparence.
On se rappelle le cas de Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’Etat
chargé des Relations avec le Parlement, qui aurait sous-évalué
ses biens de 30% à 40% en 2014.
Le 19 septembre 2019, le
journal Marianne a rappelé que, depuis le début du quinquennat
d'Emmanuel Macron, pas moins de douze de ses collègues ont dû
modifier leur déclaration de patrimoine. Mais aucun n'a été
inquiété.
Il est aisé de comprendre que les têtes de Listes dites de
"gauche" aux élections municipales à Aubusson, ne souhaitent pas
faire de bilan de la saison électrorale passée. Ils veulent
surtout éviter que leurs concurrents leur jettent à la face
leurs errements. Cela ferait tâche sur leur CV.