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AUBUSSON. CONSEIL MUNICIPAL
du 19 décembre 2019

 Miche MOINE dépense les deniers des Aubussonnais pour s'assurer contre son incompétence

A l’ordre du jour du conseil municipal du 19 décembre figure une convention d’assistance juridique très onéreuse avec une avocate de Paris ! Le maire d’Aubusson n’a pas été en mesure, en 18 ans de mandat, d’acquérir les connaissances nécessaires pour se mettre dans les clous.

La mairie d’Aubusson commence à plier sous le poids des procédures tant pénales qu’administratives. En effet, depuis quelque temps, l’attention soutenue de quelques citoyens aubussonnais la fait trembler sur ses fondations. La superbe, affichée par les élus depuis 6 ans, semble s’effriter au fur et à mesure des révélations sur leur gestion approximative.

Pour pallier à leur carences juridiques, Miche Moine propose au conseil municipal de voter une délibération qui aura, avec effet immédiat, d’engager de manière permanente les conseils juridiques d’une avocate.

Maître Marie-Sygne LECA, avocate au barreau de Paris, a présenté une convention de prestations de conseils et d’assistance juridiques qui, si elle est adoptée, va coûter cher aux administrés.

6000 € et pour quelques euros de plus!

En effet, cette professionnelle va facturer 6 000 € TTC par an payable trimestriellement.  Il faut ajouter ses frais de déplacement dont le mode de calcul n’a pas été clairement spécifié.

A cela s’additionnent encore des frais à 150 € TCC de l’heure pour l’assistance et le conseil juridique s’agissant des dossiers de passation, assistance et suivi de délégation de service public.

Pour mémoire, cette avocate est déjà intervenue à Aubusson le 15 novembre dernier pour donner son avis éclairé sur l’attribution de simples créneaux horaires au profit du Karaté Club Aubusson (KCA). Une grande performance juridique !! Effectivement, le maire n’a pas été en mesure d’analyser le bilan de l’association qui ne comportait que 4 lignes. Alors comment peut-il comprendre un compte administratif de plus de 80 pages ? Le rapport de la Chambre Régionale des Comptes est éloquent.

Ces honoraires d’avocate figureront, peut-être aussi, dans le calcul des aides indirectes, ce qui ne manquera pas de créer un nouveau litige !

 L’art et la manière

La délibération reste fort taiseuse sur la manière dont le maire a choisi cette professionnelle. A-t-il fait une sorte d’appel d’offres pour savoir si les conditions proposées sont « raisonnables » ?

Les avocats creusois ont-ils été consultés ?  Il est possible que ces professionnels creusois avertis n’aient peut-être pas souhaité travailler avec cette majorité. Peut-être qu’en se positionnant du coté des "plaignants" contre la commune, ils pensent avoir plus de chance d’être "gagnants" ?

 Défiance des élus envers la compétence du personnel communal

La commune d’Aubusson emploie du personnel qualifié pour assumer diverses missions qui nécessitent bien souvent des notions juridiques. Ainsi, en règle générale, la fonction de Directeur Général Des services recouvre un champ étendu de compétences pour lesquels les formations suivies garantissent l’excellence de leur avis en matière juridique, budgétaire, management et de portage de projet.

De même, dans la plupart des cas de figure, le Directeur des Services Techniques pilote les projets de la collectivité. Il assure conseil et assistance aux élus ainsi que la veille juridique et réglementaire en matière technique. Bien souvent il gère des établissements ou des infrastructures spécifiques (station d'épuration, régie de l'eau, etc.), assure la sécurité des bâtiments (ERP) et participent aux commissions de sécurité et d'accessibilité.

En votant cette convention, les élus portent un jugement fort désobligeant sur les fonctionnaires et cadres territoriaux qui les assistent. Certes, le personnel pourrait peut-être avoir besoin de formations spécifiques dans certains domaines. Se sont-ils posés la question ?

En choisissant un prestataire privé, les élus semblent avoir peu de considération pour les organismes spécialisés existants, surement moins couteux, ainsi que pour les services de la préfecture.

 Une avocate ayant à son passif … une insuffisance d’actif !

Quelques recherches nous a permis de recueillir des informations publiques sur cette professionnelle.

Le 15 octobre 2015, le tribunal de grande instance de Paris a ouvert une procédure de redressement judiciaire à l’encontre de Marie-Sygne LECA pour une cessation de paiement.

Puis, le 9 juin 2016, le même tribunal a prononcé un nouveau jugement de conversion de la procédure de redressement judiciaire en liquidation judiciaire.

Et, le 8 juin 2017, un jugement de clôture pour insuffisance d'actif a été ordonné envers cette avocate.   Le maire et les élus auraient pu s’informer au préalable de la situation de cette personne et lui préférer un avocat creusois n’ayant jamais connu ce contexte embarrassant.

Enfin, en 18 ans de mandat, apparemment les élus n’ont pas été en mesure de lire un minimum de pages du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT). Un manquement grave à leurs obligations. Car s’ils avaient lu 1 page tous les deux jours de ce petit livre rouge, il connaitrait par cœur cet ouvrage de référence.

Lire ou faire tapisserie, telle est la grande interrogation que les élus ne semblent pas s’être posée.

Autre question n’est-il pas inconvenant de proposer un tel contrat trois mois avant les élections ?   Le maire envisage-t-il, pendant ce court laps de temps, de faire des opérations à haut risque autre que la gestion courante en bon père de famille ?

Pour toutes ces lacunes, les Aubussonnais-es qu’il aime tant, vont devoir casquer. Si les élus votent cette convention et si, par la suite, ils osent briguer vos suffrages en mars 2020, surtout rendez leur la monnaie de votre pièce.

Publication le 18 décembre 2019

A la demande de l'hébergeur, nous avons occulté les adresses malgré que cette mention fasse partie des informations obligatoires que doit comporter une annonce légale diffusée par le BODACC. Pour preuve:

https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000037344770&cidTexte=LEGITEXT000005634379&dateTexte=20180608

https://www.bodacc.fr/annonce/detail-annonce/A/20150218/2201
https://www.bodacc.fr/annonce/detail-annonce/A/20160127/1799
https://www.bodacc.fr/annonce/detail-annonce/A/20170125/2348

Modification du 23 janvier 2020

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