AUBUSSON
Michel Moine, une mémoire sélective
vis-à-vis de ses collaborateurs
Il a ignoré le décès d’une de ses anciennes employées, Madame
Sylvette Pradelle, mais impose une minute de silence au conseil pour un
inconnu
Le 8 avril 2019 se tenait à Aubusson une réunion du conseil municipal.
Avant de déclarer la séance ouverte Michel Moine a décidé d’observer une
minute de silence en hommage au médecin militaire de 30 ans, Marc
Laycuras, tué au Mali le 2 avril 2019.
Ce médecin courageux et engagé, était attaché au poste médical soutenant
le 2e RIMA dans le cadre de l'opération Barkhane. Le véhicule dans
lequel il circulait a été détruit par un engin explosif. Originaire de
la Corrèze, il a été inhumé dans le caveau familial de Sainte-Fortunade.
Marc Laycuras, neveu d’Isabelle Pisani, 7ème adjointe, est le seul lien
existant avec la commune d’Aubusson.
Ce même jour, 8 avril 2019, à 15 heures, se déroulait au cimetière de
Saint Georges La Pouge les obsèques de Madame Sylvette PRADELLE décédée
le 5 avril. Agée de 63 ans, cette dame avait reçu en 2009 la médaille
d’honneur, échelon argent pour 20 ans au service de la ville d’Aubusson.
Pour célébrer ces bons et loyaux services, Michel Moine, Daniel Rapinat
et Jean-Louis Azaïs ont posé pour la photo souvenir.
Sylvette PRADELLE n’était pas une inconnue pour Michel MOINE. Ils se
sont côtoyés durant plusieurs années. Mais pour sa malchance elle n’est
pas décédée au Mali. Aussi aucun hommage ne lui a été rendu par le
conseil, et encore moins par Madame PISANI, élue municipale en charge du
lien social.
Tout le monde se souvient encore du décès, le 26 Juillet 2017, de
l’ancien directeur général des services de la communauté de communes
Creuse Grand Sud. Jean-Sébastien Combe Maës a mis fin à ses jours après
avoir dénoncé dans un livre le harcèlement moral qu’il a subi de la part
de son employeur.
Lors de la réunion du conseil municipal qui s’est tenue le 10 octobre
2017, Madame GUYONNET a demandé si le Maire proposera une minute de
silence en hommage à Jean-Sébastien COMBE MAES. Michel Moine a répondu
qu’il ne le fera pas, et que cela lui vaudrait un procès en hypocrisie
qui serait bien mérité.
Que disait donc Jean de la Fontaine dans une de ses fables ? « Selon que
vous serez puissant ou misérable / Les jugements de cour vous rendront
blanc ou noir ».
Loin de nous l’idée de minimiser le décès de ce médecin. Simplement, les
citoyens devraient être égaux à tous les niveaux, y compris dans celui
de leur mort.
A Aubusson, le respect du principe d’égalité entre les citoyens doit être respecté.